The French Ministry of Economy organizes a gathering of the French New Space

08/02/2022

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Par Stefan Barensky –

7 février 2022

Une partie des acteurs du New Space français s’était réunie à Toulouse en octobre 2021 à l’initiative de la New Space Factory afin de présenter les enjeux de la filière. Crédit : Reflets-Photos.fr – New Space Factory.

Une partie des acteurs du New Space français s’était réunie à Toulouse en octobre 2021 à l’initiative de la New Space Factory afin de présenter les enjeux de la filière. Crédit : Reflets-Photos.fr – New Space Factory.

Avec l’émergence de nouveaux acteurs privés dans le spatial, et le changement de stratégies de certains anciens, le New Space trouve en France un terreau fertile pour s’épanouir. Toutefois, pour que le gouvernement puisse l’inclure dans sa stratégie industrielle, il doit d’abord le connaître et le comprendre.

Pour améliorer sa compréhension du nouvel écosystème en pleine effervescence du « New Space français », le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance a choisi sept entreprises représentatives de la diversité du secteur afin d’en structurer la représentation par une large consultation des acteurs qui en forment le tissu. Les entreprises sélectionnées représentent les sept grands segments de la chaîne de valeurs : Comat (équipementier), Exotrail (propulsion), ShareMySpace (surveillance de l’espace), Spacedreams (applications), U-Space (constructeur de satellites), Unseenlabs (opérateur) et Venture Orbital Systems (accès à l’espace). Deux sont basées en Île-de-France, deux à Toulouse, une est à cheval entre les deux et les deux dernières sont situées en Bretagne et dans le Grand-Est.

Développé par Venture Orbital Systems, le Zéphyr aura une capacité d’emport de 70 kg sur orbite héliosynchrone. Crédit : Venture Orbital Systems.

L’annonce, faite par le ministre Bruno Le Maire, le 4 février, suivait une première participation des sept entreprises sélectionnées, deux jours plus tôt, à une réunion du Cospace, le comité de filière rassemblant l’État et l’industrie spatiale, sous la triple présidence de Bercy, du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et du ministère des Armées. Les sept avaient alors pu y présenter leur vision du secteur en tant qu’acteurs émergents.

Une stratégie et des financements à la clef

Dans les prochaines semaines, elles vont consulter la soixantaine d’entreprises qui constituent le « New Space français », qu’il s’agisse de start-up ou d’équipementiers établis ayant changé leur activité pour pénétrer de nouveaux marchés, comme Comat à Toulouse, fournisseur historique du Cnes avant de se diversifier. Des groupes de travail thématiques seront aussi mis en place, explique Stanislas Maximin, cofondateur et P-DG de Venture Orbital Systems. Ces consultations serviront à la cartographie du secteur, de ses spécificités et de ses besoins, ainsi qu’à la formulation de recommandations qui seront exprimées au Cospace.

Pour les services de Bercy, et surtout la DGE (Direction générale des entreprises), la compréhension de « ce nouvel écosystème extrêmement dynamique de jeunes entreprises, mis en lumière notamment par des levées de fonds inédites et ainsi que par le plan France Relance », sera nécessaire pour jeter les bases d’une nouvelle stratégie spatiale, notamment en préparation du Conseil ministériel de l’ESA qui se tiendra à Paris les 22 et 23 novembre. Elle jouera aussi un rôle essentiel dans la préparation de l’attribution des fonds qui seront levés via le plan France 2030, qui prévoit d’allouer 1,5 Md€ au secteur spatial, dont les deux tiers iront à des acteurs émergents, afin qu’ils puissent se positionner en futurs champions du secteur, via des approches très innovantes, de nouvelles utilisations des données et la conquête de nouveaux marchés d’applications.

Un moteur ExoMG monté sur une structure de cubesat en essai à vide. Crédit : Exotrail.

Pour les sept acteurs émergents il s’agira d’inventer la bonne articulation avec les acteurs déjà établis, en vue d’une complémentarité technologique et d’une compétitivité accrue. Ils aimeraient aussi garantir que le schéma d’interaction entre acteurs émergents et acteurs établis ne soit pas systématiquement imposé, notamment par un leadership systématique du plus grand au plus petit. Ils sont persuadés qu’un traitement équitable serait plus efficace.

Les délais sont courts et il va falloir aller vite, reconnaît Stanislas Maximin. Bruno Le Maire, lui, a prévu de s’emparer du sujet dès le mois prochain.

La fédération des émergents

Jusqu’ici, les acteurs du « New Space français » s’étaient organisés essentiellement via deux alliances. La New Space Factory, organisation commerciale destinée à fédérer les moyens d’accéder aux marchés, notamment à l’export, a été créée par 12 entreprises toulousaines en 2018 à l’initiative d’Aerospace Valley. Outre Comat et Exotrail, elle compte notamment parmi ses membres l’équipementier et maître d’œuvre Hemeria ou l’antenniste Anywaves. L’Alliance New Space France, créée à la mi-2021, regroupe aujourd’hui 28 membres, dont quatre des sept sociétés sélectionnées par Bercy.

Source : Aerospatium

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