Spatial. Depuis Toulouse, Comat occupe (tout) l’espace

27/03/2022

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Publié le dimanche 27 mars 2022 à 18h30min par Audrey Sommazi

Mars, le New Space, l’observation et la prise de capital dans les start-up : Comat se déploie sur tous les segments du spatial. Et pour accompagner son développement, l’entreprise s’apprête à doubler la superficie de ses bureaux.

Le spatial ne connaît pas la crise. Et Comat, entreprise de 110 salariés spécialisée dans le développement et l’assemblage de sous-systèmes, récolte les fruits de son succès. « Je n’ai qu’une seule vision : notre innovation pour produire des produits », explique Ludovic Daudois, le directeur général de Comat. « Depuis cinq ans, nous travaillons sur ces produits et, aujourd’hui, nous accélérons cette transformation de l’innovation en produits. Les trois-quarts sont en vente et une dizaine de projets sont en cours de développement. »

Pour accompagner cette croissance, cette entreprise fondée en 1977 et installée à Flourens, aux portes de Toulouse, s’apprête à changer de dimensions. Au cours de ce semestre, des travaux vont être réalisés pour doubler la superficie de ses locaux. Le site, actuellement d’une superficie de 1800 m², sera complété d’une extension de 1500 m², pour un montant compris entre 2 et 3 millions d’euros.

Comat, qui devrait réaliser 13 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 (11 millions en2021), vise un cap à l’horizon 2028 avec 20 millions d’euros. Les effectifs devraient subir la même courbe pour atteindre entre 150 et 200 personnes.

10 millions d’euros avec Airbus Defence and Space

Il faut dire que Comat est sur tous les segments du spatial. L’entreprise a remporté, fin 2021, un contrat stratégique de 10 millions d’euros avec Airbus Defence and Space pour l’industrialisation, la fabrication, l’intégration et des tests d’acceptation d’un mécanisme clé de sous-système dans le cadre de la gamme de produits satellitaires OneSat.

Sur le marché des petites satellites (New Space), Comat surfe aussi sur le succès, en gagnant deux projets dans le cadre du plan France Relance. La filiale du groupe Agora Industries fournira roues et propulseurs électriques pour la société U-Space, qui développe une solution complémentaire au système GNSS afin d’assurer des fonctions de synchronisation du temps au sol.
Comat embarquera son actuateur de panneau solaire dans Kinéis, le projet de constellation de vingt-cinq nanosatellites dédiée à l’internet des objets.

Comat a pris une participation dans la levée de fonds de Prométhée, une start-up qui prépare une constellation de nanosatellites d’observation de la Terre. « Notre objectif est d’apporter notre savoir-faire », poursuit Ludovic Daudois. « Et puis, il y a une complémentarité dans ce secteur qui fait qu’on a besoin de tout le monde. » L’entreprise est l’une des PME toulousaines qui ont contribué à la Supercam embarquée à bord du rover Perseverance pour fouler le sol martien. Enfin, plus original, elle a participé au projet de sneakers pour Thomas Pesquet.
Audrey Sommazi

Sur la photo de Une : Comat travaille sur des équipements spatiaux adaptés au projet de Philippe Croizon d’aller dans l’espace. Ici, à la Cité de l’espace.
Sur la deuxième photo, Ludovic Daudois, directeur général de Comat. Crédit : Rémy Gabalda-ToulÉco

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