La PME du spatial Comat agrandit son site pour accompagner sa montée en cadence

16/12/2021

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La PME du spatial Comat agrandit son site pour accompagner sa montée en cadence

ALEXANDRE COUTO

Publié le 14/12/2021à 14h00

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L’extension du site de Comat, permettra d’accélérer l’intégration de sous-systèmes sur les satellites OneSat d’Airbus Defence & Space
© Airbus Defence & Space

La société toulousaine Comat, spécialisé dans les sous-systèmes spatiaux, a annoncé un investissement de 2 millions d’euros pour presque doubler la superficie de son site de production. Cette extension lui permettra de répondre aux besoins d’industrialisations d’un récent contrat avec Airbus Defence and Space.

C’est l’un des effets attendus de l’ère du NewSpace : la montée en cadence des équipementiers du spatial pour répondre à la croissance du marché des petits satellites. Comat, PME toulousaine d’une centaine de personne spécialisée dans le développement et l’assemblage de sous-systèmes, investit 2 millions d’euros pour presque doubler la superficie de son usine de Flourens (Haute-Garonne) pour répondre aux besoins d’un contrat majeur signé avec Airbus Defence and Space (ADS) et préparer son développement.

800 m2 de salle Blanche

Le site, actuellement d’une superficie de 1800 m2, sera complété d’une extension de 1400 m2 Une salle blanche de classe ISO 8 de 800 m2 est également prévue. Elle permettra d’accroître les capacités d’assemblage sur satellite du groupe.

Selon Ludovic Daudois, directeur général de Comat, cet investissement important va permettre à la société de fabriquer et d’intégrer un sous-système complexe sur des satellites OneSat d’ADS. Un contrat de plus de 10 millions d’euros sur cinq ans. Sept de ces satellites de télécommunications, dotés d’une architecture modulaire, sont en cours de fabrication chez Airbus.

« Il s’agit clairement de nous permettre de monter en cadence et d’assurer la parfaite répétabilité de notre process », appuie Ludovic Daudois. « Nous étudions la possibilité d’intégrer des robots pour nous permettre de garantir la parfaite maitrise de la fabrication et de l’assemblage. Le spatial devient une vraie industrie. »  

Intégrer 6 satellites par an

Une approche orientée vers la cobotique serait particulièrement intéressante, selon le dirigeant. L’objectif de Comat est de pouvoir intégrer 6 satellites par an. « Sachant que chaque satellite nécessite deux mécanismes que nous fabriquons », précise Ludovic Daudois.

L’ambition de la PME ne s’arrête pas cependant à ce contrat avec ADS : elle souhaite également pousser, grâce à cet investissement, sa capacité d’innovation. Comat est en effet très active sur de nombreuse technologie de l’ère NewSpace. La société développe ainsi un propulseur électrique pour les petits satellites et participe à trois appel à projets dans le cadre du plan de relance du spatial.

Les start-ups montent en puissance

Par ailleurs, la société se rapproche de nouveaux acteurs très dynamiques dans le NewSpace : les start-ups. Comat a participé à récemment participé à la mise au point d’un système de déploiement de nano-satellites mis au point avec le fabriquant de nanolanceurs rémois Venture Orbital Systèmes (VOS).

La société a également pris une participation dans la jeune pousse NewSpace Prométhée, spécialisée dans les services « downstream ». « La relation avec les start-ups est appelée à s’accentuer dans les prochaine années », pointe Ludovic Daudois. « Nous voulons jouer le rôle d’intermédiaire et faire cohabiter dans nos projets les partenaires académiques, les maîtres d’œuvre du spatial et les start-up prometteuses du Newspace. »

Source : industrie-techno.com

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